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Julien Alvarez (ASPTT Caen) : "La préparation physique, ce n'est pas un gadget" - actu.fr

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Julien Alvarez est le préparateur physique de l’ASPTT Caen football en National 3, mais pas que, puisqu’il intervient aussi dans des disciplines comme le patinage artistique à l’ACSEL, le hockey sur glace avec le HC Caen, le rugby avec l’Ovalie Caennaise ou le basket avec la N2 de Douvres. Julien partage son temps dans les clubs avec un travail de remise en forme à Ajustrainer, une structure basée à Carpiquet. 

Témoignage d’un garçon qui vit son travail avec passion.

Comment devient-on préparateur physique ?

Il y a plusieurs possibilités. Chacun peut avoir son propre parcours, soit par des brevets professionnels, soit par le cursus universitaire ou par des diplômes fédéraux. Pour ma part, j’ai d’abord obtenu le BEF (brevet d’entraineur de football) afin d’intervenir dans le football. Mais sur un plan plus général, j’ai suivi des études universitaires avec deux licences, l’une en entrainement activité physique adaptée santé plus une maitrise et un master en préparation physique et éducation sportive.

Quelles sont tes principales missions ?

J’ai plusieurs casquettes, mais si l’on se concentre sur l’aspect préparation physique, je suis responsable de la préparation physique des athlètes et des sportifs et ma mission consiste à les aider à performer en développant leurs capacités tout en respectant leur intégrité physique. Cela amène aussi à de la réathlétisation. Mon activité professionnelle m’a permis également de me consacrer à l’encadrement de personnes pour leur santé, afin de lutter contre diverses pathologies, cancer, obésité… J’interviens aussi dans certaines entreprises pour y promouvoir et développer l’activité sportive.

Restons dans le domaine du sport. Par exemple, parle-nous de ton engagement à l’ASPTT Caen.

J’avais eu l’opportunité d’effectuer quelques missions en 2016 pour l’ASPTT mais c’est en 2018 que j’ai été recruté lors de la précédente montée en N3 par Laurent Dufour. Je suis présent aux entrainements mardi, mercredi, vendredi ainsi que lors des matchs du week-end à domicile comme en déplacement. J’ai la chance de travailler avec un entraîneur qui me fait entière confiance et qui possède une culture rigoureuse du travail. Quand il a des interrogations, il me les pose et me pousse, du coup, à me remettre en question… Nous avons aussi la chance avec l’université de Caen d’être accompagnés par des stagiaires qui viennent effectuer leur stage pour leur licence entraînement. Cela nous permet d’avoir une équipe de trois ou quatre intervenants pour suivre l’équipe des PTT au plus proche des joueurs.

Tu as carte blanche dans ton domaine. Concrètement, ça se passe comment ?

J’ai entière liberté sur la mise en place de la préparation. J’effectue donc une programmation sur des périodes bien spécifiques tout au long de l’année, mais qui peut changer ou varier en fonction du calendrier ou du contenu du match du week-end.

Au club, on a institué une pratique obligatoire pour les joueurs : avant chaque séance d’entrainement collectif, ils doivent se soumettre à un travail de préséance en salle de 30 minutes minimum avant d’entrer sur le terrain.

Ton travail est reconnu ?

Oui, au sein du club, je ressens un respect de mon travail. Malgré parfois quelques divergences, chacun a compris que la préparation physique, ce n’est pas un gadget. Contre Chatou, par exemple, si on a été capable de revenir au score en fin de match, c’est parce qu’on était plus fort physiquement et ça, les spectateurs le ressentent. Mais le football, pour ne parler que de ce sport car il laisse place à beaucoup d’incertitudes, ce n’est pas une science exacte. Il existe une multitude de facteurs à prendre en compte pour justement limiter les incertitudes

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« Un suivi individuel au plus proche du joueur »

Parle-nous de l’autre facette de tes interventions à savoir la réathlétisation ou pour employer un terme plus imagé, le retour à l’activité physique après blessure. Dans ce domaine, on suppose que ton rôle est essentiel…

C’est un travail qui amène beaucoup d’interrogations, beaucoup de recherches. On essaie d’avoir un suivi individuel au plus proche du joueur. Certains d’entre eux ne se contentent pas de la pratique club et ont besoin d’un travail supplémentaire qu’ils viennent alors effectuer dans notre structure Ajustrainer.

Il faut comprendre le pourquoi des blessures. Mais même avec une préparation optimum, même avec un travail minutieux dans la prévention, la garantie zéro blessure n’existe pas, d’autant que l’on ne maitrise pas tous les paramètres tel que l’entrainement invisible, comme le sommeil l’alimentation ou l’hygiène de vie.

Comme la médecine, le domaine de la préparation physique évolue vite, ça demande un recyclage permanent ?

Malgré notre diplôme, il faut aller constamment chercher les infos pour continuer à se former et à progresser. Si on ne le fait pas, on est vite dépassé car, grâce à la science, la préparation physique avance à une vitesse folle. Dans ce domaine, les vérités du jour ne sont pas forcément celles du lendemain.

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