Au Gaumont-Pathé des Champs-Élysées, à Paris, on ne se bouscule pas pour aller découvrir le troisième volet d’ « OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire » à l’affiche ce mercredi après-midi. Idem à l’UGC Ciné Cité Les Halles. QR code dans une main, ticket dans l’autre, les spectateurs font vérifier leur pass sanitaire avant de gagner les salles obscures. Ici, on ne vérifie pas leur carte d’identité. Et le héros benêt campé par Jean Dujardin, alias Hubert Bonisseur de La Bath, n’a pas toutes les faveurs. Bon nombre de cinéphiles optent plutôt pour « American Nightmare 5 : Sans limites ».
À l’extinction des lumières, la salle numéro 1 du complexe de cinéma parisien dévolue à « OSS 117 » est à moitié pleine pour la séance de début d’après-midi. Adolescents, retraités ou familles au complet se sont déplacés pour vivre le voyage en Afrique de l’agent secret français le plus décalé.
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Après 1h56 d’aventures rocambolesques, les visages masqués s’éclaircissent. Des rires ont fusé pendant la projection, mais les premières impressions sont mitigées. « J’attendais ce film, j’avais beaucoup d’espoir et finalement c’est une déception, assure Daria. L’histoire est trop simpliste et l’énergie n’est plus la même. Le point positif, c’est la prestation de Jean Dujardin et celle de Pierre Niney qui sauvent l’histoire », poursuit l’étudiante de 20 ans, qui confie avoir beaucoup aimé « La belle époque », le film précédent du réalisateur, Nicolas Bedos.
Même réserve pour Laura, une Parisienne de 49 ans. « Ce n’est pas déplaisant, on a passé un moment agréable mais ça s’essouffle, détaille cette cinéphile. Je n’en sors pas déçue car je ne m’attendais déjà pas à grand-chose. C’est plus la curiosité qui m’a attiré. » Pour Louise, sa fille âgée de 17 ans, « ça reste sympa mais l’esprit des premiers films se perd ». L’adolescente ajoute avec second degré : « On est passé du machisme au racisme. »
Ikrame et son frère Idriss sont moins indulgents. D’origine sénégalaise, ils se sont sentis concernés et offensés par certaines vannes hasardeuses de l’espion. « Rien que de parler de l’Afrique au sens général et ne pas évoquer un pays en particulier c’est assez réducteur », explique la jeune femme de 24 ans. Mais pour Samuel, l’esprit d’OSS 117, c’est aussi ça. « C’est Hubert comme on l’aime ! Je l’ai trouvé très en forme et percutant dans ce troisième opus », lance le quadragénaire, accompagné de son jeune garçon. Rayan, 16 ans, lui a découvert OSS 117 pour la première fois : « Il y avait beaucoup de bruit autour de la sortie de ce film pour finalement pas grand-chose. »
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