En plus de donner la parole à Pierre Ménès pour s’expliquer après les révélations faites, dimanche, en marge de la diffusion du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste», l’émission Touche pas à mon poste a diffusé une séquence qui avait été coupée au montage.
Il faut sauver le soldat Pierre Ménès. Dans l’œil du cyclone depuis la diffusion, dimanche, du documentaire réalisé par Marie Portolano « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » et les révélations du site Les Jours selon lesquelles certaines séquences incriminant la figure emblématique du Canal Football Club ont été censurées afin de le protéger, Pierre Ménès peut en tout cas compter sur le soutien de Canal+, qu’on a connu plus prompt pour clouer au pilori certains de ses salariés comme Sébastien Thoen, pour avoir parodier une émission de CNews, ou Stéphane Guy, pour lui avoir apporté son soutien à l’antenne, ont pu en faire l’amère expérience.
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Face à la polémique suscitée par ces révélations et certaines autres images exhumées, le polémiste a ainsi pu s’expliquer sur le plateau de Touche pas à mon poste, diffusée sur C8, chaîne du groupe Canal+. Un plateau pour le moins bienveillant avec l’ancien journaliste de L’Equipe puisque même Francesca Antoniotti, une journaliste qu’il a embrassée par surprise quelques années plus tôt en pleine émission, a pris soin de minimiser ses agissements. « Ces images me dérangent, oui, ce n’est pas agréable. Je l’ai vécu comme une humiliation, mais pas comme une agression sexuelle. Pierre est quelqu’un qui en impose, j’aurais dû le remettre à sa place immédiatement à l’époque mais ça ne m’empêche pas de dormir aujourd’hui », a-t-elle ainsi expliqué. Et ce alors que le Ministère de l’intérieur avait pris soin de rappeler un peu plus tôt que « embrasser quelqu’un de force est une agression sexuelle. »
Prêt à recommencer
Le premier concerné a néanmoins bien du mal à le comprendre, même s’il consent « les images qui passent sont choquantes» et qu’il mérite sans doute un peu la tempête qui fait rage depuis dimanche. Car Pierre Ménès l’assure : ses baisers de force n’étaient qu’une manière de chambrer et remontent à une période désormais révolue. « Tout ce qu’on me reproche, comme le baiser à Isabelle Moreau, je ne referai plus ça aujourd’hui. Le monde a changé. On ne peut plus rien faire. Mais ce que je maintiens, c’est qu’un mec et une fille c’est pareil. Ne pas chambrer c’est insupportable », a-t-il ainsi expliqué.
Il aura néanmoins fallu cette polémique pour que Pierre Ménès en prenne conscience ou tout du moins adopte cette position moins choquante que celle tenue face à Marie Portolano dans l’une des séquences censurées par Canal+ et diffusées par TPMP, sans doute moins choquante que celle où il fait face à une Isabelle Moreau en larmes. Car à ce moment, le journaliste de 57 ans, qui n’a pas hésité à faire une remarque sur l’absence de décolleté de sa consœur en préambule, ne regrette aucunement ce qu’il avait pu faire et se disait prêt à recommencer. « Oh oui… Oh oui… Pourquoi, ça t’a humilié ? Ah… j’en suis désolé…», ose-t-il répondre, tout juste un peu penaud face à la réaction de son interlocutrice mais sans toujours se rendre compte de la gravité de son geste et du traumatisme provoqué.
Découvrez les images exclusives qui n'ont pas été diffusées dans le documentaire #JeNeSuisPasUneSalope.
Pierre Ménès réagit dans #TPMP. pic.twitter.com/me4Kq3j7IG
— TPMP (@TPMP) March 22, 2021
Une amnésie opportune (et sélective)
« Mais il faut aussi prendre les gens comme ils sont », poursuit-il, assurant d’ailleurs ne même pas se souvenir de cet incident : « J’ai été embauché parce que je suis un personnage, je ne joue pas un personnage, poursuit Pierre Ménès. J’ai été embauché pour ça. Je t’ai peut-être soulevé la jupe, je ne m’en souviens pas, mais est-ce que j’ai été incorrect avec toi au moins une fois ? » Ne comprenant décidément pas que soulever les jupes des femmes est effectivement incorrect, Pierre Ménès poursuit alors en expliquant, déjà, n’avoir voulu que chambrer. « Non mais indépendamment de ça…, se défend-il. C’est mon côté un peu rebelle. Si je ne peux plus chambrer une meuf, parce que c’est une meuf, c’est insupportable. C’est pas choquant, ça ? Ça c’est super choquant. J’ai tellement eu l’habitude d’avoir des femmes dans ma vie professionnelle que moi, je suis désolé, je ne fais pas la différence. Pour moi, un homme et une femme, c’est pareil. »
Sur le plateau de TPMP, Pierre Ménès assure avoir trouver la raison de cette opportune amnésie. Selon lui, s’il n’avait aucun souvenir de la scène de la jupe, c’est parce que cette émission avait été la dernière avant que sa grave maladie ne soit diagnostiquée. « J’avais le maque de la mort », assure-t-il, tout en expliquant ne pas avoir attrapé les fesses de sa collègue comme certains le prétendent. Quand bien même il n’a donc aucun souvenir de cette agression sexuelle.
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